Un article mélodieux à redécouvrir

 

Do Re Mi Fa Sol La Si Do ...

 

Sept sons fondamentaux et une infinité de déclinaisons possibles, d’assemblages et de fréquences qui rythment la vie de tout homme, de la naissance jusqu’à la mort, accompagnent les événements majeurs de sa vie, ses états d’âme et définissent son appartenance à une culture et à une civilisation : aucune autre forme de communication n’est aussi universelle et aussi immédiate que la musique.

 

Les hommes, quelles que soient leurs origines sont en mesure d’identifier la joie, la tristesse, la peur exprimées par un type de sonorité et se servent de la musique pour manifester leurs idéaux et leurs valeurs : nous, les occidentaux, avec une tradition musicale très élaborée à travers les siècles, ainsi que les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, qui s’expriment dans des formes, des rythmes et avec des instruments très différents, mais dont le message reste perceptible par tous.

 

Utilisons donc à bon escient ces vibrations magiques qui nous apaisent, qui nous exaltent, qui nous font rêver ou pleurer, qui nous donnent l’allégresse ou nous mettent en colère, qui accélèrent ou ralentissent les battements de notre cœur et qui provoquent en nous toutes sortes d’émotions, allant jusqu’à conditionner notre comportement.

 

La musique, un merveilleux outil de communication et d’éducation, pour apprendre à écouter et à s’exprimer, par exemple, à travers le chant, la danse, ou l’apprentissage d’un instrument. C’est vraiment le moyen privilégié de communication spontanée. Dans une ambiance de fête, dans les spectacles et les films, elle a un rôle essentiel de moteur des émotions : joie, allégresse, peur, amour, peine, attente…. Dans la vie de chacun, elle accompagne les différentes étapes et les cérémonies officielles , religieuses, les mariages et même les funérailles qui sont de plus en plus souvent accompagnées d’une musique chère au défunt, un dernier hommage pour dire : tu restes dans nos cœurs.

 

Qu’elle soit classique, moderne, jazz, gospel, rock, pop, funk ou rap, la musique évolue à travers les époques, incarnant les attentes et les besoins d’expression des différentes tranches d’âge et différents groupes de la société, en bien ou en mal. En bien, pensons, par exemple, à la musique de Verdi qui a traduit l’aspiration à l’unité de l’Italie au 19° siècle ; en mal, la musique puissante de Wagner qui a été instrumentalisée par l’idéologie nazie. On pourrait citer aujourd’hui, le rap qui est né comme une forme de contestation de la part de jeunes qui ne se sentaient pas bien intégrés.

 

Et mon expérience dans tout ça ? Née dans une famille italienne de musiciens et de luthiers, la musique a été un élément constitutif de mon enfance et de ma jeunesse et j’ai été très vite initiée à la guitare classique. Cet instrument me donnait une grande joie et devenait la soupape de sécurité de tous mes états d’âme, en une sorte de dialogue privé entre ma guitare et moi. Adolescente, j’ai adopté aussi les chansons des années 60’ et 70’ et les grands succès américains et anglais, mais, un peu trop formatée à jouer du classique, je n’arrivais pas à improviser ou à m’exprimer plus librement et j’ai toujours regretté cela.

 

Aujourd’hui, adulte, j’aime toujours énormément écouter la musique, soit classique, soit moderne, soit les chansons de ma jeunesse qui ont le pouvoir de me faire vibrer et comme de me « rajeunir ».

 

Je me sens stressée ? Je m’ « oxygène » en passant une musique de relaxation ou une musique d’ambiance orientale. Ah, ça va déjà mieux de travailler à la maison sur fond de vagues, d’oiseaux, de caravanes dans le désert…

Je suis triste ? Hop ! Le CD de ce petit duo italien qui remanie les chansons napolitaines (car je viens du Vésuve) avec beaucoup de rythme et d’humour c’est l’idéal…. Je chante avec eux : « O’ Sarracino (le Sarrasin, un beau garçon très brun), O’ Sarracino, beeellu guaglioooone… »

 

Besoin de m’évader, de rêver, de m’exalter ? Des morceaux choisis d’Opéra, de musique classique, de musique espagnole, ou plus simplement les musiques de film d’Ennio Morricone font l’affaire…

 

Des amis à la maison ? Une petite musique d’ambiance rend l’atmosphère chaleureuse sans être envahissante…

Et en ce moment précis ?... La musique du silence, rythmée par la pendule qui marque le temps et mon aspiration, qui est celle de tout un chacun, au bonheur…en musique, évidemment.

 

Arrivederci, amici !

 

Gigliola